Présidentielle 2022 : les candidats sont-ils engagés pour la cause animale ?

Les 12 candidats officiels à l'élection présidentielle 2022
Les 12 candidats officiels à l’élection présidentielle 2022

À deux mois du premier tour de l’élection présidentielle (le premier tour aura lieu le Dimanche 10 avril 2022), la campagne électorale s’accélère pour les 12 candidats officiels . Longtemps délaissée et sous-estimée, la cause animale s’est invitée dans les débats publics.

Est-ce une prise de conscience de la part des acteurs politiques ? En fait, un bon nombre de candidats y voient une niche électorale. Comment le droit animal a finalement réussi à entrer dans les débats publics ? Quelles sont les positions des candidats à l’élection présidentielle au sujet de la protection des animaux ? Décryptage.

SOMMAIRE

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Présidentielles 2022 : quels sont les candidats engagés, ou pas, pour la cause animale ?

Certains candidats ont placé la cause animale au centre de leur programme politique. Leur engagement semble sincère, mais nul doute qu’un bon nombre le fait à des fins électoralistes. D’autres, en revanche, se sont tristement distingués par l’absence de propositions de loi en faveur des animaux.

Les 12 candidates et candidats engagés en faveur de la défense des animaux

Certains candidats sont plus engagés que d’autres. Cela reste, malgré tout, positif, même si c’est par obligation électorale pour plusieurs d’entre eux.

Hélène Thouy (Parti Animaliste)

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Hélène Thouy candidate à l’élection présidentielle 2022

La membre du Parti animaliste, Hélène Thouy, figure parmi les principaux candidats à l’élection présidentielle de 2022 qui se battent pour la cause animale. Cet engagement lui a valu une excellente notation par l’association L214 : 19,9/20 (*). Elle est défavorable à la chasse, à la corrida et aux expérimentations.

La candidate à la fonction suprême appelle, aussi, à mettre fin à l’élevage industriel et intensif, comme l’ont fait un bon nombre d’associations d’animaux.

Jean-Luc Mélenchon (LFI – La France Insoumise)

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Jean-Luc Mélenchon candidat à l’élection présidentielle 2022

Le député et président de la France Insoumise s’est vu attribuer un 17,3/20 *. Mélenchon agit pour les animaux, mais son action semble être insuffisante en termes de lutte contre la corrida.

Début février 2022, il a fait partie des députés et des personnalités politiques ayant salué le décret interdisant le broyage des poussins dès 2022, mis en place par le gouvernement. Dans un passage sur LCI datant du 9 janvier 2022, il a dénoncé l’idéologie spéciste, tout en mettant en cause l’élevage industriel.

Anne Hidalgo (Parti Socialiste)

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Anne Hidalgo, maire de Paris et candidate à l’élection présidentielle 2022

L’actuelle maire de Paris et candidate socialiste, Anne Hidalgo, a reçu la note de 12,6/20 *. Elle fait partie des candidats à l’élection présidentielle qui “penchent” pour la protection des animaux. Si elle se montre catégorique au sujet de la chasse, de la corrida et du droit animal, elle n’est néanmoins pas contre les expérimentations menées sur les animaux.

En janvier 2022, Anne Hidalgo s’est engagée à lancer des assises du bien-être animal si elle est élue. D’autres propositions ont été formulées par la socialiste (fermeture du marché des oiseaux à Paris, interdiction de la pêche au vif…).

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Christiane Taubira (Sans étiquette – Fondatrice du parti politique guyanais Walwari)

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Christiane Taubira candidate à l’élection présidentielle 2022

L’association L214 a attribué la note de 13,5/20 * à l’ancienne Garde des Sceaux, Christiane Taubira. L214 considère, en effet, qu’elle “agit pour les animaux”, même si son action en faveur du droit animal reste très insuffisante.

Dans un tweet publié le 8 février 2022, la candidate de la Gauche s’est engagée en faveur de la sortie de l’élevage industriel. Elle a également promis de mettre fin à l’élevage en cage. L’une de ses actions les plus marquantes reste sa signature du CRAC Europe pour l’abolition de la corrida.

Philippe Poutou (NPA – Nouveau Parti Anticapitaliste)

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Philippe Poutou candidat à l’élection présidentielle 2022

Le candidat du Nouveau Parti Anticapitaliste, Philippe Poutou, fait partie des bons élèves en matière de lutte contre la souffrance animale (16,4/20 *). Le syndicaliste est, par exemple, totalement contre la corrida. Celle-ci, selon lui, constitue un spectacle inhumain et aberrant. Il est aussi contre les expérimentations et la chasse. Il agit en faveur du droit animal.

La végétalisation de l’alimentation fait partie de ses engagements les plus notables. L’agriculture, dit-il, doit “rompre avec son fonctionnement productiviste actuel”.

Yannick Jadot (EELV – Europe Écologie Les Verts)

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Yannick Jadot candidat à l’élection présidentielle 2022

Le candidat d’Europe Écologie les Verts (EELV), Yannick Jadot, a décroché la note de 19,40/20 (*). Il est totalement contre la corrida, la chasse et les expérimentations. Il milite activement en faveur du droit animal.

Parmi les propositions phares du candidat à l’élection présidentielle, figure l’interdiction de la chasse pendant les fins de semaine et les vacances scolaires. Dans un passage sur BFMTV en octobre 2021, il a fait part de sa volonté de créer un ministère du bien-être animal.

Valérie Pécresse (LR – Les Républicains)

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Valérie Pécresse candidate à l’élection présidentielle 2022

La candidate des Républicains, Valérie Pécresse, agit en faveur de la cause animale, mais timidement (12,9/20 (*)). Elle ne s’est pas prononcée sur les expérimentations et la corrida. Peu de propositions pour lutter contre la chasse ont été formulées. Cependant, elle semble militer en faveur du droit animal.

En décembre 2021, Pécresse a affirmé qu’elle allait travailler avec les associations d’animaux sur les conditions d’élevage. En juillet 2021, la présidente de la région Île-de-France a attribué une délégation “Région amie des animaux” à la conseillère régionale, Sophie Deschiens.

Nicolas Dupont-Aignan (DLF – Debout La France)

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Nicolas Dupont Aignan Candidat à l’élection présidentielle 2022

Nicolas Dupont-Aignan (12,6/20 (*)) fait partie des acteurs politiques qui luttent timidement en faveur de la cause animale. Le candidat souverainiste est contre les expérimentations et la corrida, mais il n’est pas totalement engagé en faveur de la lutte contre les répercussions de la chasse.

L’une de ses propositions phares pour la présidentielle porte sur la création d’une délégation interministérielle pour la dignité animale. Il souhaite aussi rendre obligatoire la vidéosurveillance dans tous les abattoirs de France.

Florian Philippot (Les Patriotes)

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Florian Philippot candidat à l’élection présidentielle 2022

Le président du mouvement des Patriotes, Florian Philippot n’a décroché qu’un 13,6/20 (*), mais il est tout de même considéré parmi les candidats à l’élection présidentielle qui luttent pour la cause animale. Il est plutôt favorable au droit animal. Il penche, aussi, pour la lutte contre les expérimentations et la corrida. En janvier 2022, Philippot a exprimé sa volonté de faire de la protection animale une cause nationale.

Nathalie Arthaud (Lutte Ouvrière)

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Nathalie Arthaud candidate à l’élection présidentielle 2022

La candidate de Lutte Ouvrière, Nathalie Arthaud, obtient 12,7/20 (*). Si elle s’est engagée contre la corrida, ce n’est pas le cas avec les expérimentations et la chasse. Elle est sensible à la question du droit animal mais sans trop s’y attarder ni conviction. Elle fait partie des candidats qui ont refusé, par exemple, de soutenir l’interdiction de l’abattage des vaches gestantes.

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Les candidats qui ne sont pas engagés pour la cause animale

On compte, au total, 6 candidats à l’élection présidentielle qui ne sont pas engagés pour la cause animale. Il semble qu’ils ont des préoccupations électorales “plus urgentes”.

Éric Zemmour (Reconquête !)

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Éric Zemmour candidat à l’élection présidentielle 2022

Le polémiste s’est vu attribuer une note de 2,4/20 (*). D’une manière générale, il n’est pas du tout favorable à la cause animale. Ses dernières sorties et déclarations médiatiques ne laissent aucun doute sur sa position : “Je suis indifférent à la cause animale”, avait-il dit sur iTélé en avril 2014, «Je sanctuariserai la pratique de la chasse et de la pêche comme des éléments constitutifs de notre patrimoine culturel.» a-t-il affirmé sur Twitter le 12 février dernier, en affichant ouvertement son opposition à la limitation de la chasse et trouve que “[la chasse à courre] est un beau spectacle”.

Il a néanmoins remis en cause la conception de l’animal machine. En décembre 2020 sur CNEWS, Éric Zemmour a fait savoir que la défense des animaux est une question éthique. “On abuse souvent des animaux, notamment dans l’élevage industriel”, a-t-il dit. Il faut lutter éthiquement contre les abus, mais sans faire des animaux les égaux des hommes selon le polémiste.

Emmanuel Macron (LREM – La République En Marche)

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Emmanuel Macron candidat à l’élection présidentielle 2022

Le président sortant – et très certainement candidat à sa propre succession -, Emmanuel Macron, est le pire élève en matière de protection des animaux (3,5/20 (*)). Il n’est ni défavorable aux expérimentations, ni à la chausse encore moins à la corrida. Son engagement pour le droit animal est quasiment inexistant.

Le gouvernement de Jean-Castex a, certes, mené quelques actions en faveur de cette cause, mais elles demeurent insuffisantes. De plus, certaines décisions vont totalement à l’encontre du droit des animaux. C’était le cas d’un décret datant du 23 décembre 2021. Il a accéléré l’application des arrêtés préfectoraux qui fixent l’ouverture de la chasse à tir. Le même texte détermine le nombre d’animaux “que l’on peut tuer”

Fabien Roussel (PCF – Parti Communiste Français)

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Fabien Roussel candidat à l’élection présidentielle 2022

Le chef de file communiste, Fabien Rousse, n’a obtenu qu’un 6/20 (*). Son engagement contre les expérimentations, la chasse et la corrida est quasiment insignifiant. En octobre 2021, il a exprimé son soutien à la chasse traditionnelle. “Les chasseurs sont essentiels à la préservation de l’environnement”, a-t-il dit.

Marine Le Pen (RN – Rassemblement National)

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Marine Le Pen candidate à l’élection présidentielle 2022

La présidente du Rassemblement National obtient un 8,2/20 (*). Selon L214, elle penche pour la lutte contre les expérimentations et la corrida, mais elle ne s’est pas engagée concrètement en faveur du droit animal. En janvier 2022, elle a clairement exprimé son soutien à l’élevage intensif. La nationaliste est favorable à la chasse de loisirs.

Jean Lassalle (Résistons !)

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Jean Lassalle candidat à l’élection présidentielle 2022

Jean Lassalle (5,4/20 (*)) ne s’est pas engagé dans la lutte contre la chasse, les expérimentations et la corrida. Il ne s’est pas engagé en faveur du droit animal non plus. En décembre 2021, il a publié une tribune en faveur du gavage du foie gras. C’était, selon le candidat, une histoire de fête.

François Asselineau (UPR – Union Populaire Républicaine)

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François Asselineau candidat à l’élection présidentielle 2022

François Asselineau (7,5/20 (*)), candidat de l’UPR (Union Populaire républicaine), n’est pas engagé dans la lutte contre la chasse, la corrida et les expérimentations. Il n’a manifesté aucun intérêt pour le droit animal, même s’il affirme vouloir renforcer les peines pour la maltraitance des animaux, mais seulement de compagnie.

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Parlons de la cause animale… le temps d’une élection !

Les défenseurs de la cause animale ne peuvent que se réjouir de la prise de conscience, quoique tardive, de l’importance du sujet. Il reste, néanmoins, du pain sur la planche pour que cette question essentielle fasse partie intégrante du débat public.

Les candidats favorables à cette cause ont fait des promesses intéressantes. Encore faut-il les tenir et éviter de les rompre comme c’était le cas après chaque scrutin. Même si le sujet s’est invité dans les débats, il est encore loin d’être aussi “lucratif” sur le plan électoral pour un bon nombre de personnalités politiques.

Les candidats défavorables au droit animal préfèrent, en effet, se consacrer à des questions qui font le buzz comme l’immigration et la sécurité. Ils semblent oublier qu’il s’agit d’un sujet crucial qui concerne des êtres aussi vivants et doués d’émotions que nous. Faut-il attendre chaque élection pour faire semblant de se pencher sur ce dossier avant de le jeter aux oubliettes au lendemain du second tour de la présidentielle et des élections législatives ?

Cause animale : la sensibilité croissante des Français pousse les politiques à réagir

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Pour 40% des Français, la protection animale est une question importante

En septembre 2021, l’institut de sondages Ifop s’est penché sur la perception des Français de la cause animale. Les chiffres montrent clairement que de plus en plus de Français sont devenus sensibles à la défense des animaux. 84 % des personnes sondées affirment que leur protection représente “une cause importante”.

Une question “importante” pour 40 % des Français

Sur ces 84 %, 44 % soulignent qu’il s’agit d’une question “très importante”. À titre de comparaison, lors des deux derniers scrutins, cette part était moins importante. Ainsi, en 2012, seuls 32 % des Français estimaient que la défense des animaux était un sujet important. Ils étaient 38 % en 2017. On constate une progression de 6 points entre les deux quinquennats, ce qui constitue une avancée notable.

Selon la même enquête, 50 % des Français affirment qu’un éventuel soutien apporté par un candidat aux chasseurs n’aurait aucun impact sur le vote. Plus encore : 45 % des personnes sondées assurent que ce soutien affiché par le candidat ne les poussera pas à voter pour lui.

Dans ce même ordre d’idées, le sondage montre que 47 % des Français pourraient voter pour un candidat à la présidentielle selon ses propositions concernant la cause animale. Sur ces 47 %, 15 % disent qu’ils le feront “certainement”.

Un changement de valeurs

Les chiffres publiés par Ifop soulignent donc la prise de conscience grandissante des Français au sujet de la cause animale. D’ailleurs, c’est ce qu’a indiqué le président de la fondation Droit animal, éthique et sciences (LFDA), Louis Schweitzer, qui s’est exprimé chez nos confrères de 20minutes.

Dans cette même optique, Daniel Boy, directeur des recherches au Centre de recherches politiques de Sciences Po, rappelle que les valeurs changent, que ce soit en France ou ailleurs. “Ces dernières années, ce changement s’est accentué en ce qui concerne la cause animale. De ce fait, la contradiction qui existe entre la sensibilité aux animaux de compagnie et celle aux animaux sauvages et d’élevage est en train de sauter”, a-t-il ajouté sur 20minutes. De plus, aux yeux du chercheur, il est clair que le sujet est devenu un critère de vote par excellence.

Comment expliquer l’entrée de la cause animale dans les débats publics ?

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Cette prise de conscience progressive, poursuit l’expert, est le résultat des actions menées par les associations de défense des droits des animaux. C’est notamment l’exemple de L214, de la Société Protectrice des animaux (SPA) et, bien entendu, de la LFDA.

Daniel Boy évoque également le volet scientifique de la question. En effet, grâce à la science, on arrive à mieux comprendre le comportement des animaux qui sont considérés, aujourd’hui, comme des êtres à part entière avec des émotions. Ils peuvent, par conséquent, ressentir la souffrance, qu’elle soit physique ou émotionnelle.

Et les partis politiques ?

Compte tenu de ces éléments, un candidat à l’élection présidentielle ne peut faire abstraction aux chiffres évoqués par les sondages. En même temps, il sera difficile au prétendant à la fonction suprême de mettre de côté le million de Français qui détiennent un permis de chasser.

C’est un nouveau type de clivage qui s’est installé dans le paysage politique français. On ne parle plus seulement de Gauche, de Centre ou de Droite. Ce clivage tourne donc autour de la question de la protection des animaux.

Les compromis sont impossibles

D’un point de vue électoral, l’équation est plutôt difficile à résoudre pour un candidat : si un électorat est satisfait, on va, automatiquement, déplaire à un autre. Certains acteurs politiques veulent alors trouver un compromis.

Or, tenter d’en trouver revient à négliger, d’une manière ou d’une autre, la souffrance animale, qu’elle soit causée par la chasse, l’élevage intensif, l’élevage en cage, l’élevage industriel, la maltraitance dans les abattoirs, ou encore l’expérimentation animale dans les laboratoires.

C’est, d’ailleurs, ce qu’a laissé entendre Hélène Thouy, candidate du Parti animaliste à l’élection présidentielle. S’exprimant sur 20minutes, elle s’est dite favorable à la fin de la chasse, et non à des compromis sur la question.

Les défenseurs des animaux font leur entrée en politique

Dans le paysage politique français, les acteurs qui se sont penchés sur la défense des animaux sont nombreux, tout comme ceux qui ne semblent lui accorder aucune importance – nous y reviendrons en détail -. Ce qui est certain, c’est que la cause animale commence à prendre ses quartiers dans les institutions françaises et européennes.

En témoignent les résultats des dernières élections européennes de 2019. Le Parti animaliste a réussi à obtenir 2,16 % des voix, ce qui équivaut à 490 000 votes. Il a dépassé les listes affilées aux Gilets Jaunes et celles du mouvement des Patriotes de Florian Philoppot, ancien bras droit de Marine Le Pen.

“Inscrire le bien-être animal dans l’agenda des 5 prochaines années”

Pour la prochaine élection présidentielle, le même parti obtiendrait 2 % des intentions de vote, de quoi encourager les sympathisants à exploiter cette dynamique dans l’objectif de faire valoir la cause animale. Le but, selon, Hélène Thouy, est d’arriver à obtenir les 500 parrainages des maires qui vont permettre au parti d’entrer officiellement dans la course à l’Élysée.

Même si la victoire n’est pas acquise, la défenseuse des droits des animaux reste toujours aussi déterminée. L’objectif, selon elle, est d’inscrire le bien-être animal dans l’agenda politique du prochain quinquennat.

“Très peu d’avancement en faveur de la cause animale”

D’autre part, la militante rappelle que certaines avancées ont néanmoins été constatées en faveur de la cause animale. Elle évoque, à cet effet, la loi sur la lutte contre la maltraitance animale. Celle-ci, pour rappel, a été adoptée par le Sénat le 18 novembre 2021.

Toutefois, aux yeux de la membre du Parti animaliste, le bilan des politiques reste mitigé. La loi sur la lutte contre la maltraitance animale a été adoptée 6 mois avant l’élection présidentielle. En fin de compte, estime Hélène Thouy, l’adoption ne visait “qu’à donner des garanties aux défenseurs des animaux”.

Elle déplore, dans ce même contexte, le “peu d’avancement qui a été observé ces 5 dernières années”. “Se pencher sur un tel sujet implique une confrontation avec des lobbys puissants”, a-t-elle ajouté.

Au-delà des déclarations d’intentions : des actions concrètes

L’enjeu électoral est bien réel. Une part croissante des Français se dit préoccupée par la cause animale, comme en témoignent les chiffres du sondage réalisé par l’institut Ipsos. Les candidats à l’élection présidentielle arriveront-ils à aller au-delà des habituelles déclarations d’intentions ?

Dans tous les cas, Hélène Thouy n’a pas dissimulé son espoir de voir les choses changer sur le plan politique. C’est aussi le cas de Louis Schweitzer, président de la LFDA, qui évoque, pour sa part, des mesures concrètes qui peuvent être prises et appliquées à court terme en faveur de la défense des animaux :

  • Créer un ministère du bien-être animal ou, à défaut, désigner un haut responsable au sein du gouvernement chargé de cette question
  • Instaurer l’obligation de l’étiquetage sur les conditions d’élevage
  • Interdire les actes de cruauté sur les animaux qui vivent en liberté – ndlr : la loi Grammont, qui est en vigueur depuis le 13 juin 1850, interdit ce genre d’actes, mais uniquement en faveur des animaux gardés par l’humain -.
(*) Note de la rédaction : les notes affichées par chacune et chacun des candidats ont été relevées à la date de mise en ligne de cet article. Les notes sont susceptibles de changer (baisser ou augmenter) au gré des déclarations desdits candidates et candidats.

Parfois même, certaines ou certains d’entre eux peuvent changer de statut “engagé(e) pour” ou “engagé(e) contre”

Pour connaitre leur note à jour, nous vous invitons à vous rendre sur le site internet de Politique Animaux (créé par l’association L214).

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Jeanne

Jeanne

Je m'appelle Jeanne, tout comme Lili et Thomas, j'ai toujours été attirée par les chats, avec une forte préférence pour les chats à robe noire, car il se dégage, selon moi, chez ces chats de la sérénité, grâce et discrétion.

Écrivain public à domicile, j'ai la chance de pouvoir travailler de chez moi et donc d'être avec Morphée ma petite chatte de race européenne de 3 ans, et Osiris mon adorable Bristish Shorthair.

Publications: 30